Le Conseil Départemental interrompt son aide aux logements temporaires accompagnés
En 2016, le Conseil Départemental a souhaité refondre l’ensemble de ses aides aux actions d’insertion et d’accompagnement vers le logement.
Il a procédé pour cela à un Appel à Projets dans le cadre duquel l’association s’est très activement inscrite avec 7 projets déposés, qui pour certains, actualisaient plus ou moins fortement des actions déjà pré-existantes, et pour d’autres, constituaient des actions totalement nouvelles.
Sur ces 7 projets déposés par l’APRÉMIS, dont un projet conjointement avec les association APAP et Duo Immobilier, 4 ont été retenus par le Conseil Départemental :
- l’action ASTHA – Accompagnement Social et Technique pour un Habitat Adapté – présentée avec l’APAP et Duo Immobilier, sous la coordination de l’APRÉMIS, qui renouvelle très fortement les actions d’accompagnement social lié au logement ;
- l’action ALPE – Actions de lutte contre la Précarité Énergétique – dans la poursuite des actions déjà conduites par l’association depuis 10 ans ;
- l’accompagnement renforcé des détenus en placement extérieur allocataires du R.S.A.
- et une action nouvelle d’accompagnement psycho-social de ménages dont l’accès ou le maintien dans le logement est fragilisé par une problématique de santé.
3 projets n’ont pas été retenus :
- un projet d’action nouvelle d’accompagnement renforcé des allocataires du RSA bénéficiant d’une protection internationale (réfugiés, …) afin de mieux prendre en compte leurs difficultés particulières ;
- la mission de gestion locative adaptée des ménages locataires des baux à réhabilitation de l’association, ce qui déséquilibre budgétairement cette mission ;
- l’accompagnement social vers le logement des ménages hébergés en logements temporaires accompagnés.
Ce retrait a des conséquences graves puisqu’il porte sur 196 000 € de financements et la moitié du budget d’accompagnement des familles accueillies dans ces 90 logements répartis dans l’ensemble du département. Le Département justifie cette décision par la nécessité d’économies budgétaires et renvoie à l’État (ou aux intercommunalités !) la responsabilité totale de ce dispositif.
Après des mois d’échanges avec le Conseil Départemental qui n’ont permis qu’une correction marginale de l’impact de cette décision (réduction de 40 % de la capacité d’accueil), nous avons sollicité les médias pour faire connaître cette décision et ces conséquences.
Nous avons rencontré en juin, Christophe BERGER, journaliste au Courrier Picard, qui a rendu compte de cette situation.Courrier Picard du 16 juin 2017
Nous souhaiterions qu’il puisse prolonger cet article par une rencontre avec les familles concernées et les bailleurs sociaux qui les logent après cette transition pour recueillir leurs témoignages sur l’enjeu de ces missions d’accompagnement.