Mesdames, Messieurs,
Etienne Demangeon président de l’APRÉMIS de 2016 à 2021, s’est noyé alors qu’il était en vacances avec ses petits-enfants en Bretagne à Crozon, un lieu qu’il aimait particulièrement. Il y allait chaque été.
L’annonce de son décès a été un choc pour tout le monde. Les uns l’avaient vu quelques jours avant, au marché, à une exposition, à un concert… Il était tellement là, présent, à l’écoute, plein de projets que sa mort parait encore aujourd’hui impossible. Et pourtant son décès est la triste réalité.
Nous avons célébré la vie d’Etienne jeudi dernier à l’église de Camon. Le lieu où, un an avant, nous avions accompagné le départ de Françoise son épouse. Les différents témoignages lors de la cérémonie ont permis de retrouver Etienne, un homme charpenté par des convictions et des engagements altruistes très solides familialement et socialement, mais aussi un homme artiste qui pratiquait la musique et la peinture.
Alors que j’avais intégré le conseil d’administration de l’APRÉMIS depuis quelques mois, Etienne a souhaité cesser d’être président à l’issue de son mandat pour être plus disponible à son épouse, Françoise, sa famille et ses activités artistiques. Il m’a encouragé pour lui succéder. Souvent dans les associations, le président sortant continue de siéger au conseil d’administration mais Etienne voulait me laisser le champ libre. Il ne s’agissait pas d’un désengagement de sa part mais d’un passage de relai. Il restait très concerné par l’APRÉMIS. Nous avions convenu de nous rencontrer une fois par mois. Nous avons été fidèles à cet engagement. Son expérience de six années de présidence m’était précieuse.
Le rendez-vous que nous avions envisagé au mois d’aout après son séjour en Bretagne, n’aura pas lieu. J’en suis triste.
Comme beaucoup de personnes qui l’ont côtoyé, je peux dire que j’ai rencontré un « honnête homme ». Peu à peu nos rencontres ont dépassé le cadre de l’APRÉMIS et je crois pouvoir partager qu’elles sont devenues de plus en plus des temps d’amitié.
Dans ma mémoire est inscrit son sens de l’engagement très altruiste. Etienne ne visait pas une reconnaissance personnelle. Il portait haut et fort le sens de la justice. Dans les tempêtes institutionnelles, il savait garder le sens du bien commun et ne pas se laisser piéger dans un débat personnalisé.
Beaucoup ont apprécié Etienne. Je fais partie de ceux là et je remercie la vie de m’avoir permis de croiser sa route. Il m’a enrichi. Certainement je ne suis pas le seul…
Thibault d’Amécourt, Président