Le mercredi 3 avril dernier, une convention de justice restaurative a été signée à Amiens.

Le concept de justice restaurative (appelée parfois justice réparatrice) a pour but d’associer, en complément de la réponse juridictionnelle, un auteur d’infraction pénale et une victime, selon des modalités diverses, en vue d’envisager ensemble les conséquences de l’acte, et le cas échéant, de trouver des solutions pour le dépasser, dans un objectif de rétablissement de la paix sociale.

La justice restaurative permet d’offrir un espace de parole entre les victimes et les auteurs d’infractions. Ces temps de rencontres sont encadrés par des animateurs professionnels et en présence de bénévoles issus de la société civile.

Basée sur une démarche volontaire, cette mesure suppose la reconnaissance des faits par la personne auteure. Les objectifs sont de contribuer à une prise de conscience des répercussions d’une infraction, d’échanger sur les ressentis et de favoriser la restauration de chacun, et de responsabiliser les auteurs.

Dans la Somme, un comité de pilotage travaille sur ce projet depuis 2 ans. Plusieurs acteurs se sont rassemblés autour de ce partenariat :

• L’association Yves Lefebvre
• L’Aprémis
• Le SPIP de la Somme (service pénitentiaire d’insertion et de probation)
• La Direction Territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse de la Somme et de l’Aisne
• Le Tribunal de Grande Instance d’Amiens
• La Barreau des avocats d’Amiens
• L’Institut français pour la justice restaurative

Deux groupes de rencontres auteurs / victimes (anonymes) seront mis en place dès 2019 (un pour les majeurs et un pour les mineurs). Les personnes mises en présence ne seront pas concernées par les mêmes affaires et seront accompagnées par les animateurs et par les bénévoles.

Le comité en est à la phase de recrutement. Une permanence téléphonique (03 22 71 47 50) a été mise en place pour les personnes qui souhaitent participer.